Pour ma première participation au Challenge AZ, je vous invite à faire connaissance avec mon environnement généalogique.
Mes ancêtres sont très français, à tel point que si je faisais un test ADN, je crois bien que 95% des mes origines ethniques seraient centrées sur la France. Il y a peut être des incertitudes mais je ne pense pas avoir de grandes surprises. En revanche, une chose est sûre, j’ai du sang belge dans les artères (Je m’en doutais, j’aime les frites, la bière et Benoit Poelvoorde! ) aussi bien du côté de maman que du côté de papa.
Du côté de maman, l’ancêtre belge qui a migré est Omer Joseph VANDEMAELE. C’est mon SOSA 54, 6e génération, c’est l’arrière-grand-père de mon pépé Maurice, le père de maman.
Omer Joseph est né le 13 octobre 1842 à Flobecq, dans le Hainaut en Belgique.
Il est issu d’une famille originaire de ce bourg depuis au moins le début du XVIIIe siècle qui reste établie et semble spécialisée dans la meunerie. De lui, j’ai du mal à cerner son parcours de vie jusque 1866. Quand est-il arrivé en France? Je l’ignore, tout comme j’ignore la date et le lieu de son mariage avec Louise Augustine dite Eugénie LAMBERT. Il ne figure pas dans le recensement de Saint-Maximin de 1861. Sa fille aînée, Henriette Eugénie, mon aïeule, est née le 2 mars 1865 à Saint-Maximin dans l’Oise. Son acte de naissance stipule que ses parents sont mariés et qu’ils habitent à Saint-Maximin.
Le problème est qu’Omer et Augustine Eugénie ne se sont pas mariés à Saint-Maximin, le mariage n’apparaît pas dans les tables décennales entourant la naissance. Une recherche élargie ne donne aucun renseignement, ni en France, ni en Belgique. Ils apparaissent dans le recensement de 1866, mais leur fille Henriette n’y figure pas. Où peut-elle être logée? La mère de Louise Augustine est morte en 1849, la petite n’est donc pas chez ses grands-parents maternels. Chez un oncle, une tante, ses grands-parents paternels? Mystère et boule de gomme! Après cette date, Omer et sa famille sont établis à Saint-Maximin et n’en bougeront plus au moins jusqu’en 1906, date du recensement où ils apparaissent encore.
Omer n’est pas venu seul en France, ses frères l’ont accompagné et ont fait souche eux-aussi à Saint-Maximin. Mais, me direz-vous, que sont-ils venus faire en France?
Au XIXe siècle, le démographie belge connait un pic de croissance incomparable en Europe. Des milliers de migrants ouvriers et paysans arrivent dans la France de la Révolution industrielle, avide de main d’œuvre bon marché. Ils sont plutôt pauvres. Cette immigration, est la première immigration en importance à cette époque. Les belges sont réputés durs à la tâche. Ils travaillent dans les filatures, les mines, la métallurgie et les travaux publics. Les Vandemaële, jardiniers en Belgique, deviennent carrier à Saint-Maximin car les carrières de calcaire de cette ville tournent à plein régime en cette moitié du XIXe siècle.Les années 1850-1860 voient les travaux d’assainissement de Paris en plein essor, le chemin de fer se déploie, les canaux sont percés et les carrières de Saint-Maximin fournissent la pierre nécessaire à ces travaux.
J’imagine qu’Omer, jeune homme et ses frères ont fui leurs terres agricoles afin de mieux gagner leur vie en France. Être carrier était simple d’accès pour le travail, du moment qu’on en était capable physiquement! Voilà sans doute pourquoi cette branche belge a fait souche dans l’Oise, puis par le jeu des mariages, un rameau est arrivé à Sézanne (Marne) et se poursuit par moi!
Vous trouverez l’histoire de mon autre ancêtre belge, Guillaume, dans un article à venir!
Sources: L’immigration oubliée des Belges en France (cf couverture du livre en haut de l’article)
Très sympathique.
A vous relire…
Merci beaucoup, ce compliment me fait plaisir!